Data/Tactique : l’analyse d’ASSE – Monaco
Pour l’AS Saint-Étienne, les jours se suivent et se ressemblent, comme le jour de la marmotte dans le film mythique : un jour sans fin. Un public de feu, un but contre son camp de Kolo en pleine lucarne et une équipe adversaire lisible mais qui arrive à appliquer son schéma de jeu, voilà comment résumer cet ASSE – Monaco, une nouvelle fois d’une grande tristesse.
Les Verts pas aux anges
Évidemment, la référence est toute dédiée aux Green Angels qui ont sublimé cette affiche bien terne en termes de football côté vert. Le spectacle dans les tribunes était bien une nouvelle fois le seul à la hauteur pour le club qu’est l’AS Saint-Étienne. Les Verts se sont brûlé les ailes au sens propre comme au sens figuré. Bien rentrés dans leur rencontre, les hommes de Pascal Dupraz n’ont semblent-ils pas appris des leçons données par l’AS Monaco depuis quelques rencontres avec leur circuit préférentiel : Tchouameni au lancement, décrochage de Volland, ballon dans la profondeur pour Caio Henrique ou Wissam Ben Yedder avant que l’un des deux pointes monégasques coupe le centre devant l’attaquant. Et bien le premier but monégasque de Ben Yedder est l’application parfaite de ce circuit préférentiel. Le but contre son camp de Timothée Kolodziejczak vient d’ailleurs d’un modèle de contre, venant à nouveau du côté gauche avec un Caio Henrique plus que dominant (4 passes clés, une passe décisive, 322 mètres parcourus par la passe en direction du but).
Rien à en tirer
C’est le pire des constats pour les Verts, il n’y a pas vraiment grand-chose à tirer de cette rencontre. L’animation offensive a encore été à la limite du désastre, notamment avec un Ryad Boudebouz à contre-temps, ou parfois même en position de numéro 6, bien trop loin pour influencer le jeu. Romain Hamouma est le joueur qui a réussi le plus de passes clé alors qu’il est entré à la 64e minute de la rencontre, moment où l’ASSE s’était déjà éteint après le but ayant entraîné l’interruption. Les choix d’hommes deviennent discutables également. Si Nadé tient son rang, la défense centrale ne semble pas intouchable, Gabriel Silva est trop limité physiquement, Ryad Boudebouz ne crée pas de différences dans cette lutte au maintien et prend la place d’un Adil Aouchiche que l’on aimerait voir briller par son talent de passe à ce poste. On ne peut pas blâmer Denis Bouanga, auteur de nombreux efforts et l’un des seuls capables de faire la différence et Wahbi Khazri, sevré de ballons dans cette rencontre. Problème ? Il faudra gagner des matchs pour se sauver, et cela passe par du jeu, forcément, les enchaînements de matchs avec buts marqués ne sont que des illusions sur le niveau offensif réel proposé par nos Verts.
Une nouvelle finale pour le maintien se profile déjà ce samedi face à Rennes, autre gros poisson de ce championnat. Il s’agirait cette fois pour Pascal Dupraz de compter sur des hommes en forme, prêts mentalement et surtout bien analyser tactiquement l’adversaire, au risque de vivre une nouvelle sale soirée.
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Désolé, mais l’effet méthode « Coué » de Dupraz a fait long feu. L’espoir est réellement très mince de voir les verts éviter les barrages. En effet il a tout de même reçu des renforts demandés (peut-être pas super) mais quand même Sacko a tenu la barraque un moment. Puel n’a pas eu cette chance, mais c’est lui qui avait mis les jeunes dans le grand bain et il avait tout de même un plan, une stratégie et des perspectives. Maintenant, on prie!!