Soucasse se prononce sur les débordements graves de dimanche soir !
Invité hier matin de France Bleu Saint-Étienne Loire, Jean-François Soucasse s’est exprimé sur les débordements graves ayant eu lieu dimanche soir au terme du match entre l’ASSE et Auxerre. Le Président exécutif des Verts a notamment insisté sur la gravité et la croissance de ces incidents. Extraits.
Des comportements qui se radicalisent et augmentent
« Ce qui est pire, finalement, que cette relégation sportive, c’est ce qui s’est passé dimanche soir. C’est l’extra-sportif. S’agissant des évènements graves qui ont eu lieu au terme de ce match, on peut avoir une lecture stéfano-stéphanoises. Je crois aussi qu’il faut avoir une lecture plus large. Ce sont des comportements qui se radicalisent, dont la fréquence augmente. Ce sont des évènements qui se généralisent sur un territoire. On nous invite à réfléchir sur ce sujet comme si on avait eu la faiblesse et la légèreté de ne jamais s’en occuper. Ce que je sais, pour bien les connaître ces problèmes, c’est qu’ils sont d’une complexité très forte. Ils nécessitent le concours de beaucoup de parties prenantes.
Ce qui est certain, c’est que ces incidents sont en croissance. Les coûts pour le club ont été multipliés par deux en quelques mois. Aujourd’hui, quand un club organise un match, il faut savoir qu’il y a des réunions préparatoires avec la préfecture, les forces de police etc… Et une collaboration qui est tout à fait constructive en terre stéphanoise. Aujourd’hui, vous avez 500 stadiers pour le match, 500 stadiers ! Et entre 250 et 300 forces de l’ordre. Nous avons des effectifs qui ne cessent de croître, avec les coûts associés. Force est de constater que les solutions ne sont pas trouvées !
Vous comprenez bien que, quand il y a un match comme ça, avec des centaines de milliers de personnes qui vivent aussi ce traumatisme, on doit faire mieux. Je veux bien qu’on me dise qu’à Saint-Étienne, on serait plus incompétents qu’ailleurs. Mais je note juste que les hommes changent, les équipes changent et que ce problème persiste et se radicalise.
Je pense que le sujet majeur, c’est la sanction collective. Aujourd’hui, ça heurte un peu le bon sens de tout le monde. Aujourd’hui, vous avez 50 fumigènes et parfois 8.000 personnes qui n’ont pas droit au stade. Est-ce que c’est juste ? Non. Est-ce que c’est pédagogique ? La preuve, ça continue. Est-ce que ce n’est pas de nature à créer un sentiment d’impunité ? Voilà ! Cela fait longtemps que nous défendons l’idée des sanctions individuelles, qui existent à peu près sur tous les autres faits et délits dans la société. Je crois que là, nous touchons un point sensible et si la réflexion collective doit être menée, elle doit être menée de manière globale. »
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