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Puel évoque le mercato et se dit en mission pour sauver l’ASSE

Souvent juste dans ses prises de parole, Claude Puel l’a de nouveau été dans une interview accordée à l’AFP et relayée par Le Figaro. L’entraîneur stéphanois a évoqué le mercato et le projet mis en place depuis son arrivée. Pour lui, les choses sont claires, il est tout simplement en mission pour sauver le club.

Un modèle économique différent

« On a des responsabilités quand on est à l’ASSE. À mon arrivée je voyais un club intéressant, avec un groupe de qualité mais vieillissant, qu’il fallait ouvrir pour l’avenir. J’ai essayé de développer des jeunes joueurs. Le modèle économique n’était plus tenable après que le club s’est lourdement endetté pour tenter de titiller des adversaires dans le haut du classement. Il fallait développer des jeunes, comme Fofana. Certains sont apparus en pro, amenant leur fraîcheur. Cela n’a pas duré, faute de consistance et de métier pour certains, de qualité aussi. Le départ de Fofana, pierre angulaire de notre groupe, à trois jours de la fin du dernier mercato nous a perturbés et nous n’avons pas pu nous retourner car ce n’était pas prévu. »

Très peu de marge de manœuvre au mercato

« J’ai participé à deux mercatos. Nous n’avons pu faire signer que Yvan Neyou ou Yvann Maçon et rien d’autre. Nous sommes le 20ème club en terme de possibilités de transferts. Cela montre que le club était grandement endetté. Il a fallu vendre aussi Franck Honorat ou Vagner Dias, des jeunes, simplement pour combler des déficits. C’est une situation très préoccupante économiquement et sportivement car on ne pouvait pas recruter mais aussi parce qu’on n’avait pas développé suffisamment de jeunes. Il y avait beaucoup de choses à régler à court terme et, depuis que je suis arrivé, je me considère en mission, tout simplement, pour sauver le club. Ce n’est pas un mot galvaudé. Et là dessus est venu se greffer cette pandémie du Covid qui amplifie les problèmes de l’ASSE et de tous les clubs français. »

Vendre pour se sauver

« Nous n’avons investi que 800 000 euros sur deux mercatos. Aucun club français n’a fait aussi peu. Je n’ai rien pu faire malgré des profils intéressants et abordables, faute de moyens. Nous avons dû vendre des jeunes pour assurer déjà de pouvoir simplement être présent en Ligue 1 et payer les salaires. Il faut dire aussi que les indemnités de transferts que l’on reçoit sont étalées et serviront à combler les déficits. »

Une saison difficile jusqu’à la fin ?

« On est en train de bâtir sur du solide avec des jeunes de qualité. Cela se fait au détriment de résultats. On ne peut pas dire, parce que Saint-Étienne est un grand club, qu’il doit finir 4ème, 5ème ou 6ème. Cela ne se fait pas comme ça. Il faut des moyens que nous n’avons pas. La plupart des équipes sont mieux équipées que nous en joueurs décisifs. Ce que l’on fait n’est pas si mal. Je suis content de l’investissement des joueurs même si ce n’est pas matérialisé sur les points. La saison sera difficile jusqu’au bout. »

Un dégraissage encore nécessaire

« Dix-neuf joueurs nous ont quitté, soit cédés ou prêtés. Notre démarche de réduction de la masse salariale est vertueuse. Sinon, le club allait dans le mur. Et encore, nous n’avons pas baissé comme nous l’aurions voulu et dû. Cela se fera de gré à gré avec les joueurs. Ce sera aux dirigeants d’intervenir. »

Des droits TV qui posent problème

« L’histoire du diffuseur est problématique car beaucoup de clubs ont investi en fonction des recettes attendues des droits TV. Chez nous, beaucoup d’efforts ont été faits pour maintenir un modèle qui n’était plus vertueux pour l’ASSE et cela aurait dû s’équilibrer avec les droits TV. Pour l’instant, personne n’a la solution. Il n’y a pas de prévision à court et moyen terme. On le voit avec Canal+ qui veut profiter d’une situation. »

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