La progression de Benjamin Bouchouari en trois points !

Notre jeune milieu de terrain marocain impressionne depuis le début de saison. C’était déjà le cas dès son arrivée, mais sa palette tactique et technique semblait avoir ses limites. Même lorsque l’équipe allait un peu mieux en fin de saison, on sentait que Benjamin Bouchouari s’enfermait dans une parodie de lui-même en multipliant les touches de balle inutiles et les pertes de balle. Aujourd’hui tout a changé, et nous allons tenter d’expliquer sa progression en trois points.

Un joueur qui lève la tête

Bouchouari est un vrai bon dribbleur. Il a les qualités physiques sur les premiers appuis, la première touche et la conduite de balle d’un joueur capable d’éliminer n’importe quel joueur en ligue 2. Cependant la saison dernière, nous le voyions souvent la tête dans le guidon, ou plus précisément sur le ballon. Au point où souvent, un bon dribble qui aurait permis de casser une ligne ou d’ouvrir une brèche, était gâché par le dribble de trop ou finissait par une passe en retrait.

Ce n’est plus le cas désormais, Benjamin Bouchouari lève la tête avant et pendant ses dribbles, à tel point que la grande majorité de ses dribbles lui permettent d’éliminer son adversaire direct et de transmettre pour une offensive derrière (comme ce fut le cas sur le premier but contre Caen). Aujourd’hui Bouchouari est la pièce maîtresse qui permet de faire le lien entre le milieu et l’attaque. Nous le savons, Batlles compte beaucoup sur l’exploit individuel et la capacité de ses joueurs à percuter. Avec l’international marocain, il a une arme de poids.

Plus de précision et de perfectionnement à la transmission du ballon

Benjamin Bouchouari est un joueur qui perd beaucoup d’énergie dans son style de jeu. Il multiplie les appuis très courts et très vifs, les courses à haute intensité. Il semble évident que beaucoup de son énergie est pompée lors de ses courses folles et qu’au sortir d’un dribble, il lui manque certainement de la lucidité pour transmettre le ballon. Cette saison, il semble avoir corrigé en partie ce problème. Même si cela lui arrive encore parfois, il semble être plus appliqué à la passe.

Cela change énormément de choses. Comme dit dans la partie précédente, il s’applique désormais à observer ses partenaires et leurs déplacements. Maintenant qu’il est dans la capacité de donner le ballon dans de bonnes conditions. On le voit depuis le début de saison qui commence à prendre l’ampleur de ce rôle de meneur de jeu. Le schéma de jeu offensif doit être construit autour de lui, dans l’attente d’un autre meneur de jeu efficace.

La prise de contrôle du demi-espace droit

Il arrivait souvent à Benjamin Bouchouari de monter sur le terrain dans les mauvais espaces. L’axe était réservé à Chambost, et les demi-espaces étaient souvent bouchés par Krasso. Moueffek et Fomba ont très vite pris la mesure de la nécessité d’occuper le demi-espace dès que possible. C’est désormais aussi le cas pour Bouchouari, et ça peut rendre la construction plus intéressante dans l’idée où Tardieu est la première rampe de lancement dans l’axe.

Il manque cependant un équivalent aussi technique que Bouchouari à gauche. Bentayg pourra peut-être être ce profil. Cependant la présence de Bouchouari dans le demi-espace droit (sur l’ensemble du terrain) offre de vraies solutions à la construction, et notamment dans l’accompagnement de Mathieu Cafaro. Ce système à quatre défenseurs lui permet aussi plus de libertés offensives.

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