Énormes révélations sur la vente de l’ASSE !

Dans un article très intéressant paru aujourd’hui dans le journal Le Monde, nous en apprenons plus sur la vente de l’ASSE. En effet, le manque de transparence de Roland Romeyer et Bernard Caïazzo au sujet de cette vente est notamment mis en avant au travers d’un rapport du cabinet d’expertise comptable Fiducial demandé par Olivier Markarian, ancien potentiel repreneur du club. Petit tour d’horizon.

Une offre ambitieuse refusée

Tout d’abord, il est important de souligner que l’ancien PDG du groupe Markal possédait sans doute les moyens pour relever le club de sa situation catastrophique. Celui-ci était accompagné de plusieurs investisseurs, « dont Jean Fuchs, fondateur de Fuchs & associés, un fonds luxembourgeois spécialisé dans la gestion de fortunes et dont les actifs sont évalués à plus de 8 milliards d’euros ». De plus, l’homme d’affaires franco-arménien venait tout juste de vendre son entreprise pour 80 millions d’euros et était prêt à « proposer une offre ambitieuse (maintien + qualification européenne dans les trois ans) de 20 millions d’euros pour le rachat des parts, une somme assortie d’une enveloppe de 60 millions à 100 millions d’euros consacrée aux investissements ». Pas suffisant malheureusement pour convaincre les deux Présidents stéphanois de céder leur bébé puisqu’ils expliqueront fin novembre dernier dans un énième communiqué que « le cabinet de conseil KPMG a estimé que les garanties juridiques et financières apportées par les candidats sont insuffisantes ».

De nombreuses informations capitales non divulguées

Insuffisantes, un mot qui aurait plutôt du être utilisé pour qualifier les informations de la data room fournies par les dirigeants aux potentiels repreneurs intéressés. Mandaté par Markarian, Fiducial dresse en effet un constat implacable à ce sujet :

• Des informations capitales refusées et non transmises par KPMG (contrats des joueurs, contrats d’agents sur les principaux joueurs lors des transferts, chiffres des ventes de joueurs, les fichiers comptables informatisés d’ASSE Groupe, la holding qui chapeaute le club, les plaquettes des comptes détaillés et la liasse fiscale au 30 juin 2021, les procès-verbaux des réunions du conseil de surveillance tenues sur l’année 2021, le contrat du président exécutif Jean-François Soucasse, le montant total des commissions dues à ces derniers, l’identité des joueurs dont la cession est budgétée pour la saison 2021-2022 à 19,5 millions d’euros).
• Accès à la data room tardif et clôture de la data room au 1^er novembre 2021.
• Surévaluation de la valorisation des joueurs de l’ordre de 13 millions d’euros.
• Risque de pertes de l’ordre de 10 millions d’euros (licenciement de Printant, Ruffier, Puel et recrutement d’un nouvel entraîneur).

Des mails alertant

Suite à cette importante déconvenue, Markarian adresse un premier mail aux deux actionnaires stéphanois : « Il est inconcevable de se positionner pour l’achat d’un club basé sur des chiffres vieux de seize mois. (…) La rétention d’information que vous opérez, l’impossibilité de communiquer et la perte de temps qui en résulte de manière générale dans ce processus est une aberration et le sera pour n’importe quel repreneur. Nous sommes prêts aujourd’hui à réallouer 40 M €. (…) Il s’agit ici d’une proposition à prendre ou à laisser pour une reprise immédiate de 100 % des parts et du contrôle des sociétés du périmètre. Nous nous engageons ensuite à investir les montants nécessaires pour donner au club les moyens de ses ambitions. ».

Sans réponse, il en envoie ensuite un second seulement à Romeyer : « Tu constateras par toi-même que, de manière objective et sérieuse, on ne peut pas faire une offre sur un club de football sans avoir la possibilité d’accéder à toutes les données qui font plus de 50 % des charges ! C’est justement à cela que sert une data room, au cas où KPMG et ton équipe “finances” ne le savent pas et continuent de nous prendre pour des lapins de trois semaines : étudier TOUS les éléments majeurs pour faire une offre sérieuse. Et oui, ne t’inquiète pas sur la capacité que nous avons eue à lever beaucoup d’argent à très court terme. Nous en aurons encore plus dès le processus final enclenché. ». Souhaitant tout de même s’offrir l’ASSE, il formule l’offre citée plus haut de 20 millions d’euros le 8 novembre mais sera renvoyé dans les cordes par ceux qui ont finalement réussi à envoyer le club en Ligue 2. Rien d’étonnant au vu de leur gestion calamiteuse depuis de trop nombreuses années. D É S O L A N T.

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Data : le bilan des milieux défensifs de l’ASSE