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Ruffier à Puel : « Oh toi, là-bas, tu ne vas pas recommencer, tu ne vas pas fermer ta grande gueule ! »

L’affaire Puel-Ruffier a fait grand bruit dans le monde du football français ces dernières années, sans que l’on sache pour autant tous les tenants et aboutissants de cette histoire. L’ancien emblématique gardien des Verts est resté muet à ce sujet alors que l’entraîneur castrais a déjà évoqué à plusieurs reprises ce dossier et l’a de nouveau fait dans son autobiographie « Libre » sortie hier. En effet, le technicien de 61 ans s’est cette fois-ci livré en longueur sur les dessous de son altercation avec le portier basque et nous éclaire donc sur le fond de cette affaire. Extraits retranscrits par Poteaux Carrés.

Ruffier voulait que Puel se taise !

« Le comportement de Stéphane Ruffier, lors de notre première collaboration sur mon deuxième match, à Bordeaux, m’avait pour le moins surpris. Il m’avait interpellé en plein match, me demandant, à mots crûs de me taire, gestes à l’appui, après une intervention de ma part sur son jeu au pied. Ne voulant pas faire de vagues pendant la rencontre, je recevais Stéphane dans mon bureau le lendemain, en présence de Fabrice Grange. Stéphane s’excusait, mettait son attitude sur le compte de son caractère et de la tension du match. Je comprenais que, forte personnalité, il pouvait avoir eu un coup de chaud, comme l’on dit. Je profitais de l’occasion pour lui soumettre de participer au moins, la veille du match, à une séance collective pour travailler avec ses défenseurs et perfectionner sa relance au pied. Stéphane avait pris l’habitude de ne suivre que des entraînements spécifiques.

Quelques rencontres plus tard, lors du huis clos contre Nantes à domicile, le Chaudron étant suspendu pour jets de fumigènes, un nouveau fait venait perturber notre relation. Sans le soutien de sons supporters, nous avions anticipé avant la rencontre que les Nantais cherchereiant sûrement à ralentir le jeu. C’était le cas. De mon banc, je demandais à Stéphane de mettre plus de rythme dans nos reprises de jeu. « Oh toi, là-bas, tu ne vas pas recommencer, tu ne vas pas fermer ta grande gueule ! » Il m’apostrophait à nouveau avec des mots déjà proférés auparavant que je n’avais jamais entendus de la part d’un de mes joueurs et plus de vingt ans de carrière et pour une remarque qui ne me paraissait ni désobligeante, ni incongrue.

Je gardais mon calme pour que cet incident n’ait pas de répercussions sur les joueurs. Il semblait que ce n’était pas une « première » et ceux-ci faisaient la part des choses. C’était une gestion à laquelle je n’avais pas été habitué ou même confronté. Je mettais, cette fois-ci encore, l’intérêt de l’équipe en priorité, tout en demandant une nouvelle fois à Stéphane plus de mesure. Lors des entraînements et dès qu’il était appelé à être titulaire, Jessy montrait beaucoup d’enthousiasme et de compétences. Je décidais de lui confier la garde du but en Coupe de France, tout en ayant prévenu bien en amont Stéphane. Pour préparer Jessy, je le titularisais pour le dernier match de Coupe d’Europe dont nous étions éliminés.

Fabrice me prévenait, personne ne l’avait jamais fait auparavant. Au-delà de cette évolution de management, Stéphane n’était plus assez décisif depuis un certain moment alors que Jessy alignait de bonnes prestations en Coupe. Je m’en inquiétais auprès de Fabrice et à la suite d’autres productions non conformes à ses qualités, je décidais de le faire souffler le temps d’un match. Je lui proposais, en présence de Fabrice, de se reposer ou d’être sur le banc pour rester proche de l’équipe. Ce n’était pas, pour moi, une défiance envers les qualités de Stéphane. Je voulais simplement qu’il réagisse derrière, retrouve toute son efficacité et mon souhait était de le repositionner dès le match suivant.

Je n’ai pas eu le temps de lui donner de plus amples explications. Il se levait précipitamment, saisissait son téléphone pour appeler son agent. Dans la foulée, celui-ci se répandait dans toutes les rédactions et émission sportives avec violence, en proférant insanités et calomnies. Je ne comprenais pas que le fait d’annoncer à un joueur qu’il ne serait pas titulaire pour le match suivant, une décision sportive en l’occurrence, puisse déclencher une telle fureur. Même après cette scène, dans l’intérêt de l’équipe, je n’avais pas fait une croix sur lui, mais son absence de recul par rapport à cette situation ne faciliterait pas un rapprochement entre nous. D’autant que Jessy répondait présent.

Le cas de Stéphane Ruffier n’était pas anodin. Avant notre reprise de l’entraînement, je m’étais entretenu avec Jessy et Stéphane pour leur signifier la hiérarchie de ce début de saison 2020-2021. J’étais satisfait des performances de Jessy sur les dernières rencontres précédant l’arrêt du championnat, qu’il avait confirmées en réalisant une très grosse finale de Coupe de France contre le PSG. Je ne reproduirai pas ici les propos tenus par Stéphane à l’annonce de ce choix qui ne le privilégiait pas. Mais il était évident que ça n’incitait pas à mettre une certaine fluidité dans notre relation. »

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